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Canards gras : pas de rapprochement entre Euralis et Maïsadour

Le rapprochement envisagé entre Maïsadour et Euralis concernait principalement la filière canards gras.

Euralis et Maïsadour ont décidé de retirer leur projet de création d’une entreprise commune, principalement dédiée à l’activité canards gras. Il y a plusieurs mois, l’Autorité de la concurrence avait émis des « doutes sérieux » sur cette initiative.

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Près d’un an et demi de travail n’aura pas suffi à convaincre l’Autorité de la concurrence. Euralis et Maïsadour viennent de retirer leur projet de création d’une entreprise commune, comme en a « [pris] acte », ce jeudi 31 août, l’Autorité de la concurrence (ADC).

À travers ce projet, proposé en octobre 2021, les deux coopératives du Sud-Ouest envisageaient de rapprocher, « d’une part, les activités de palmipèdes gras, de saurisserie et de distribution au détail de produits à dominante alimentaire du groupe Maïsadour, […] et, d’autre part, les activités de palmipèdes gras et de distribution au détail de produits à dominante alimentaire du groupe Euralis », résume l’ADC. Or, dès décembre dernier, cet organisme émettait des « doutes sérieux d’atteinte à la concurrence » et avait donc ouvert une phase d’examen approfondi.

« Absence d’une concurrence actuelle et potentielle suffisante »

Les « doutes » semblent avoir été confirmés par cette deuxième analyse. L’ADC indique avoir « relevé que l’entreprise commune aurait détenu des marques fortes [et] de très importantes parts de marché sur de nombreuses segmentations des marchés aval de la commercialisation de produits issus de canards gras à destination de la GMS et de la RHF ».

L’ADC a également noté « l’absence de facteurs susceptibles de discipliner le comportement de la nouvelle entité en raison de l’absence d’une concurrence actuelle et potentielle suffisante et de l’insuffisance de sources alternatives d’approvisionnement crédibles pour les distributeurs de la GMS et de la RHF à l’issue de l’opération ».

Bref, les arguments des deux coopératives n’ont pas convaincu l’ADC. Ce qui a visiblement poussé Maïsadour et Euralis à jeter l’éponge.

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